Née d’un mariage de soleil, de vent, de sel, d’eau, terre d’asile pour tant d’espèces, tu es la liberté d’aimer. La caresse de ton âme gitane rythme le tempo sur les guitares.

Le mistral soufflant sur tes plaines, donnant un air frémissant aux roseaux, couchant les tamaris au grès des flamencos épouse ton paysage d’amant. Les salicornes coquines animent tes marais salants.

Sur cette plage, loin de leurs manades, le trident levé vers le ciel, tes gardians au galop des chevaux mènent les toros. L’écho de leurs sabots, le murmure des vagues, le froissement des ailes des gabians, musique langoureuse en ce lieu.

Au cœur d’une saline, une tâche rose apparaît, un flamant. Une aquarelle au milieu d’un palais de larmes. Tableau irréel, sensationnel.

Ainsi depuis des générations, on vénère tes traditions, on prie tes Saintes Maries, d’abrivado, d’encierro, de pèlerinages en processions, ton silence résonne de mystères.

Sauvageonne, rebelle, errante des âmes, tu es mon éden, mon idéale.

Cécile